Les invisibles musiciens au « Festival du Merveilleux » @ Musée des Arts Forains !!
Pour la 8ème édition du « Festival du Merveilleux », organisé jusqu’au 7 janvier, Jean-Paul Favand va transformer le Musée des Arts Forains en immense boîte à musique surréaliste grâce à des musiciens invisibles.
Une quarantaine d’instruments de musique mécanique se produiront avec des artistes et reprendront des musiques actuelles, invitant les visiteurs à danser et chanter dans une ambiance de fête.
C’est dans ce temple du merveilleux, créé il y a plus de 20 ans dans les anciens chais à vin de Bercy, que Jean-Paul Favand, star du « rétro futurisme », comédien dans l’âme et illusionniste, a choisi de faire dialoguer les objets anciens avec les techniques numériques d’aujourd’hui.
Les adeptes du MP3 pourront enlever leur casque, ils n’en croiront pas leurs oreilles et découvriront comment les instruments de musique mécanique, véritables robots avant l’heure, ont permis de reproduire la musique bien avant le phonographe !!
L’HOMME A TOUJOURS CHERCHE A REPRODUIRE LA MUSIQUE…DEPUIS 2000 ANS
Comment écoutait-on la musique avant le phonographe et la radio ?Avec des boîtes à musique, des orgues à cylindres, des orgues à cartons et des pianos pneumatiques, autant d’objets qui ont été à l’origine de la vulgarisation de la musique, que l’homme a toujours cherché à reproduire.
Au 1er siècle après J.C on créait des instruments de musique qui fonctionnaient seuls avec la force de l’eau.
Un siècle plus tard, l’Empereur Hadrien faisait construire une cascade musicale dans les Jardins de sa villa de Tivoli.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce sont les horloges qui intègrent des mouvements à flûte ou à carillons avant l’invention de la boîte à musique par Antoine Favre, maître horloger à Genève, en 1796.La fin du XIXe et le début du XXe siècle voient se mécaniser un nombre impressionnant d’instruments de musique différents (pianos pneumatiques, violons, harpes, banjos, harmoniums, orgues à anches, accordéons, orgues de salon, de rue, de foire ou de danse), qui reprennent les airs à la mode, en utilisant toujours le même principe des bandes de carton ou de papier perforé, parfois même à partir de l’enregistrement réel de grands artistes.
Ces instruments préprogrammés, ancêtres des ordinateurs, seront néanmoins détrônés par l’arrivée du phonographe et l’essor de la radio.Les artistes du spectacle vivant, invités au 8ème Festival du Merveilleux, puiseront leur inspiration dans le son de ces invisibles musiciens, immergeant le visiteur dans un univers sonore inédit.
DE L’INTELLIGENCE DES INSTRUMENTS
Une vingtaine de musiciens répondront aux instruments de musique mécanique créant une atmosphère musicale dans toutes les salles du musée et invitant les visiteurs à écouter, danser et participer.
Le piano pneumatique Gaveau Duo-Art, datant des années 20, est fascinant : ses notes s’enfoncent toutes seules pour jouer les interprétations exactes des grands maîtres tels que Ravel, Saint Saëns, Busoni ou Gershwin.
En effet, ceux-ci signaient les rouleaux, reconnaissant ainsi leur qualité de reproductions.
La harpe Wurlitzer (circa 1910), était choisie pour la finesse de sa sonorité dans les cafés les plus selects des Etats-Unis, remplaçant le piano jugé trop bruyant.
Cet instrument très peu fabriqué et très rare aujourd’hui jouera avec des artistes.Un banjo automatique avec un monnayeur, ancêtre du juke box, sera accompagné d’un violoniste western.Le piano transparent Nickelodeon, agrémenté d’un orchestre, restituera avec une étonnante fidélité, les mélodies stockées sur différents supports musicaux.
Plus contemporain, plusieurs sculptures sonores des Frères Baschet rappelleront les expérimentations acoustiques de ces créateurs géniaux d’instruments improbables que le MoMA de New York n’hésita pas à exposer en 1965.
« Pour éviter dans l’avenir une déformation de mes oeuvres par leurs interprètes, j’avais toujours cherché un moyen de poser des limites à une liberté redoutable, surtout répandue de nos jours et qui empêche le public de se faire une juste idée des intentions de l’auteur. Cette possibilité m’était offerte par les rouleaux de piano mécanique. Un peu plus tard les disques du gramophone devaient me la renouveler » : Igor Stravinsky, extrait de son autobiographie « Histoire de ma vie » (1935) !!
UN SPECTACLE QUI VA PLUS LOIN QUE LA MUSIQUE
Choisi par les plus grands cinéastes pour leurs tournages (Woody Allen, André Téchiné …), prisé par les journalistes de mode pour leurs reportages, le concept précurseur du Musée des Arts Forains, créé par Jean–Paul Favand, reste unique et inégalé depuis plus de 20 ans.
Ce musée sans cartel ni vitrine, qui abrite l’un des ensembles les plus importants d’objets du spectacle et d’Art Forain de 1850 à 1930, va s’enrichir, le temps du « Festival du Merveilleux », d’une collection inédite de 40 instruments de musique mécanique.
« Des instruments de la fin du XXe siècle tels que ceux-ci ne sont aujourd’hui connus que par des collectionneurs passionnés. J’ai tenu à les mettre en scène en confrontant la dimension traditionnelle à la technologie numérique afin de faire vivre au public une expérience musicale inédite » évoque Jean-Paul Favand.Cette exposition a pu être réalisée grâce à la participation de nombreux passionnés, de l’Association des Amis des Instruments et de la Musique Mécanique, du collectionneur Jean-Pierre Dutry, du créateur Jacques Remus, de Sébastien Cochard, arrangeur et fabricant de cartons d’orgue et aux précieux conseils d’Hervé Lefebvre, ancien conservateur adjoint au Conservatoire des Arts et Métiers.
LE TEMPLE DU MERVEILLEUX
Pendant 13 jours au moment des fêtes de fin d’année, ce temple du merveilleux, qui accueille à cette occasion des artistes hors du temps, se transforme en véritable cour de récréation où petits et grands partagent un moment de convivialité unique et authentique.
Le spectacle sera partout sur 8.000 m2 : dans la rue cachée au coeur de Bercy, illuminée et transformée en jardin poétique, au Musée des Arts Forains, au Théâtre du Merveilleux, au Magic Mirror et dans les Salons Vénitiens, où des artistes et des compagnies de spectacle viendront se mêler aux « invisibles musiciens » et se produire autour des manèges, jeux et attractions d’époque exceptionnellement accessibles.
Chaque visiteur muni de son ticket pourra expérimenter une des attractions.LE MUSEE DES ARTS FORAINS
Ici, les visiteurs montent sur les manèges et jouent avec les attractions dans une fête foraine de la Belle Epoque, étendue sur 1.800 m².
Franchissant des rideaux de théâtre, le spectateur pénètre sur une scène qui reconstitue l’intérieur d’un carrousel-salon, et devient comédien.LE THEATRE DU MERVEILLEUX
Cet espace est inspiré des contes, mythes et légendes, et mêle traditions et techniques futuristes afin de provoquer magie et illusion.
Le lieu agit comme un déclencheur de l’imaginaire grâce à l’orchestration de la lumière, du son, de l’image et des effets optiques.
Quinze ordinateurs synchronisent 800 sources lumineuses et créent des liens éphémères avec les objets, confrontant avec magie le réel et le virtuel.
Au Théâtre du Merveilleux, un orgue Mortier de 1925 relié à un piano mécanique et au carillon mural de Jacques Remus, transforme le lieu en véritable salle de bal.LES SALONS VENITIENS
Tel un hommage au carnaval de Venise, les objets authentiques mettent en scène un palais vénitien du 18ème siècle : sculptures en stuc, crépis ocres, loggias aux balustres blancs.
De vraies gondoles de parade sont regroupées sur un manège qui recrée l’illusion de la navigation sur les canaux.
Des automates entonnent des airs d’opéra dans un jeu de son et de lumière.
Un spectacle de féérie numérique en 4D anime des objets anciens par le biais de techniques d’illusions numériques, offrant au spectateur 5 minutes d’immersion dans une Venise en fête.
Des chevaux de bois du XIXème siècle volent dans le ciel des Salons Vénitiens, harnachés de plumes de music-hall.Des gondoles flottent sur le rêve et recréent l’illusion de la navigation sur les canaux vénitiens.LE MAGIC MIRROR
Le Magic Mirror est une authentique salle de bal itinérante datant des années 20.
Appelé aussi « Tente à miroirs », on en compte seulement cinq dans le monde qui soient d’origine dont celui-ci.
Le Magic Mirror est un véritable puzzle, composé d’une structure en bois faite de milliers de pièces et de plusieurs centaines de miroirs biseautés.
Les dix catégories de verreries différentes, les supports qui jouent avec la lumière du jour et l’éclairage, les lambrequins brodés de perles au mercure, restaurés au sein des ateliers du Musée des Arts Forains par une élève de l’Ecole des Gobelins, procurent magie et émerveillement par des effets d’optique et des reflets de lumière uniques.Les loges qui entourent la scène du Magic Mirror recréent une atmosphère intime et feutrée qui en fait un lieu de convivialité chaleureux propice au spectacle de cabaret.
MUSEE DES ARTS FORAINS
53, avenue des Terroirs de France
75012 Paris
Tél.: 01.43.40.16.22
www.arts-forains.com
Jusqu’au dimanche 07 janvier 2018.
Tous les jours de 10H00 à 18H00
Pour chaque entrée achetée, un ticket attraction est offert.
Petite restauration sur place !!All our Compliments to Jean-Paul Favand
Crédits photos : Eyesvent & Sébastien Siraudeau & Pavillons de Bercy & Novelty Group
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